C’est dans ma Franche-Comté natale qu’en autodidacte, je sculpte depuis quelques années. Ma passion pour la nature et mon métier de vétérinaire m’ont naturellement porté à sculpter les animaux que je peins et dessine depuis l’enfance. J’ai eu la chance d’être sensibilisé au monde artistique grâce à mes parents qui ont ouvert et donné vie à une galerie d’art à Besançon.

Ma vie, très proche de la nature, m’offre une perpétuelle source d’inspiration. J’ai d’abord travaillé en surfaces planes afin d’évoquer de façon fugace des silhouettes d’oiseaux en vol avant de découvrir l’importance des volumes.

Cela dit, mes croquis préparatoires et mes aquarelles restent indispensables à l’élaboration de mes sculptures. J’utilise principalement l’acier, en tiges et en plaques, que je soude, façonne et brûle à l’arc électrique, et que je positionne comme de multiples touches de pinceau. Ce sont là mes originaux que je décline en bronzes numérotés à la Fonderie Deroyaume, à Villers-sur-Port (70).

Je m’applique à représenter ces animaux, non pas comme ils sont en réalité, mais comme je les aperçois furtivement dans leur milieu, avec leurs mouvements et leurs attitudes : le lièvre qui détale, le sanglier qui déboule, la bécasse qui s’envole en déployant démesurément ses ailes.

Si le projet d’une sculpture est souvent long à mûrir, sa réalisation devient pour moi une nécessité pressante, et j’éprouve toujours autant de bonheur à donner vie à ce métal.